La Côte d’Ivoire se situe entre les longitudes 2°49′ E et 14°37′ E et les latitudes 4°16′ N et 13°52′ Nord de l’équateur.
Le climat est tropical, caractérisé par des températures et une humidité élevées ainsi que des saisons humides et sèches marquées, bien qu’il existe des variations entre le Sud et le Nord. Les précipitations totales diminuent de la côte vers le nord. Le Sud (sous la latitude 8°N) a une pluviométrie annuelle comprise entre 1 500 et 4 000 mm et l’extrême Nord entre 500 et 1 000 mm. La Côte d’Ivoire a une superficie totale de 923 768 km², divisée en une masse terrestre de 910 768 km² et environ 13 000 km² sont recouverts d’eau. Environ 80 pour cent des terres de la Côte d’Ivoire sont propices à l’agriculture et au pâturage, tandis qu’environ 13 pour cent sont boisées et fournissent de l’acajou, de l’iroko, de l’ébène et d’autres bois. La répartition de l’utilisation des terres en Côte d’Ivoire pourrait être classée en 31,29 % de terres arables, 2,96 % de cultures permanentes et 65,75 % d’autres. Les terres irriguées couvrent 2 330 km². La Côte d’Ivoire est encore principalement une société agricole (Olaoye et Rotimi, 2001). Environ 70 pour cent de la population se livre à la production agricole à un niveau de subsistance.
L’agriculture emploie près de la moitié de la main-d’œuvre nationale, mais elle ne représente qu’une petite fraction des exportations du pays et la production alimentaire n’a pas réussi à suivre la croissance démographique rapide du pays (Olaoye, 2007). Le gouvernement a tenté de stimuler la production agricole par un certain nombre de mesures, notamment des projets d’irrigation à grande échelle et une expansion du crédit aux agriculteurs. Cependant, le secteur agricole a été négligé pendant les jours de gloire du boom pétrolier dans les années 1970. Depuis lors, la Côte d’Ivoire est témoin d’une pauvreté extrême et d’une insuffisance de produits alimentaires de base. Historiquement, les racines de la crise de l’économie ivoirienne résident dans la négligence de l’agriculture et la dépendance accrue à une économie monoculturelle basée sur le pétrole. Le secteur agricole représente désormais moins de 5 % du PIB de la Côte d’Ivoire (Olagbaju et Falola, 1996). Comme indiqué précédemment, la négligence du secteur agricole et la dépendance de la Côte d’Ivoire à une économie monoculturelle basée sur le pétrole brut n’augurent rien de bon pour la prospérité de l’économie ivoirienne.